Devenir dentiste, oblige à la poursuite d'études sur 6 ans avec à la clé une soutenance d'une thèse pour prétendre au titre de Dr en Chirurgie Dentaire. Le cursus débute par un tronc commun, qu'est la première année de médecine (PCEM1) qui débouche sur un concours. A l'issu de ce concours et en fonction du classement et des aspirations de chacun des étudiants classés aux rangs utiles, les affectations sont délivrées vers médecine, dentaire, maïeutique (l'art de l'accouchement, sage-femme) ou kinésithérapie. Depuis peu, le concours est commun aussi à la pharmacie.
L'internat qualifiant, ayant subit récemment des modifications majeures, est un cursus accessible dès la 5é année d'étude d'odontologie et après la validation du concours d'internat.
Il existe 40061 dentistes sur le territoire français ( le ratio est de 64 dentistes/100000 habitants), dont la majorité (90%) exerçant en libéral (cabinet privé). Il existe aussi des dentistes salariés, soit dans les hôpitaux soit en centres dentaires mutualistes ou autres. L'âge moyen des dentistes est de 48 ans (51ans à Paris). 5% des dentistes en activité sont âgés de plus de 65 ans (le taux est de 11% à Paris). Il en sort de ces chiffres, des problématiques majeures:Trois spécialités qualifiées sont reconnues en France. L'orthopédie dento-faciale(l'orthodontie), la chirurgie orale et la médecine bucco-dentaire.
- Le vieillissement de la population des dentistes
- La diminution des dentistes, déjà constatée sur ces dernières années, va s'accentuer avec le temps, à l'horizon 2030, il n'y aura plus que 27000
- dentistes en exercice et ceci malgré l'augmentation du numerus clausus (le nombre d'étudiants reçus au concours PCEM1). Cette chute est dûe principalement au nombre de départ à la retraite qui reste sensiblement plus élevé que celui de jeunes actifs qui arrivent sur le marché du travail.
- La mobilité des praticiens qui a augmenté ces dernières années. Beaucoup de jeunes dentistes diplômés en France se tournent, aujourd'hui, vers d'autres pays (départs compensés en partie par des praticiens diplômés de d'autres pays).
On voit bien qu’un problème de santé publique celui de l’accès aux soins, ne peut que s’aggraver avec le temps. Déjà, que certaines régions en France souffrent de la désertification médicale. Et si pour l’instant, cette dernière ne touche que les zones rurales, cette tendance gagnera à coup sûr les grandes agglomérations. Certaines aides ont vu le jour pour favoriser l'exercice, l'installation ainsi que le maintien des professionnels de santé dans les zones déficitaires en soins. Aides, jugées insuffisantes, qui ne constituent qu'un leurre, car la problématique, réside aussi dans la difficulté de l'accès aux soins des patients (coût), à cause du désengagement de la sécurité social concernant certaines thérapeutiques (les prothèses) en plus de l'absence de revalorisation des soins dits opposables (détartrage, dévitalisation, extraction...............). Sujet qui sera traité plus en détails dans un prochain article.
Source:
- ONCD: Devenir chirurgien dentiste, Aide à l'installation, la lettre N°106, Avril 2012 "demographie des avancées"
- DREES: la demographie des chirurgiens dentistes à l'horizon 2030 - Un exercice de projection au niveau national. 2007
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